Ce gisement est d'une grande étendue, puisqu'il s'étend sous les communes de Saint Paulet, Saint Julien, Carsan, Saint Alexandre, sur la rive droite de l'Ardèche et, sur la rive gauche, sous Saint Julien et le quartier dit du Banc Rouge.
Il a été exploité pour la consommation domestique de tous ces villages dès le début du XIX° siècle, à l'époque où la principale source d'énergie thermique était encore le bois. Et n'oublions pas qu'à cette période la force motrice habituelle était fournie par l'énergie animale, chevaux et mulets avaient du travail, les tracteurs n'étaient qu'une curiosité et les pylônes de haute tension n'avaient pas encore défiguré notre paysage! Sur le plan d'une ancienne mine située à Carsan on peut lire: "nous avons une machine pour tirer l'eau, tournée par un cheval"! celui-là, au moins, avait la chance de travailler "au jour" et non pas "au fond" ainsi que certains de ses congénères!!!

Si, au début, les mines étaient exploitées à titre privé et le charbon essentiellement destiné à des usages domestiques, cela ne dura pas longtemps et une société formée par des actionnaires locaux fut crée en 1805; C'était la "Société Aubert" ou "Société Civile des Mines de Saint Paulet de Caisson", qui devint plus tard la "Société des Mines de Saint Julien de Peyrolas" et, en 1926, la "Société Anonyme Française d'Exploitation et d'Etudes Minières" la S.A.F.E.EM., dont de nombreux vieux Saint-Paulétois se souviennent encore. Cette Société sera propriétaire la mine de Saint Paulet jusqu'en 1942.

Arrêtons-nous un peu à cette époque car, jusqu'en 1942, la mine de Saint Paulet a toujours été exploitée par une succession de petites sociétés indépendantes, dont elle était la seule unité de production. Le prix de cette indépendance étant des possibilités financières limitées, donc des possibilités d'investissement faibles. L'impossibilité d'acquérir du matériel d'exploitation performant a conduit, durant toute cette période, à une évolution réduite des méthodes d'exploitation. Jusqu'en 1942, une grande partie du travail se réalisait à la force des bras et l'engagement physique du mineur était très important. D'autre part les ventes de charbon étant fluctuantes et saisonnières il fallait ajuster la production, donc le nombre de mineurs, en fonction de la demande.

Il faut noter aussi que, jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale, l'économie locale avait également peu évolué et que chacun, comme déjà dit plus haut, devait produire lui-même une part importante de ce qu'il consommait en pratiquant la culture vivrière et le petit élevage; Et ce, sur de faibles superficies qui ne nécessitaient pas la présence continue d'un paysan; N'oublions pas que celui-ci était entouré de sa famille qui, elle aussi travaillait sur la propriété. La modicité des revenus et le temps disponible conduisirent tout naturellement le paysan à la mine; Et ce, d'autant plus facilement que la mine elle-même ne pouvait pas employer le mineur à temps complet et qu'elle se situait à proximité des fermes ce qui permettait au paysan d'aller y travailler sans s'éloigner de ses champs.


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