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Un des terribles dangers de la mine
" Le dégagement instantané "
Une particularité des houillères de ROCHEBELLE était de posséder un triste record :
Celui des dégagements instantanés d’acide carbonique, record peu enviable qu’elles partageaient avec la compagnie du nord d’Alais qui exploitait les mêmes veines que le puits FONTANES.

Ce phénomène sera à l’origine de nombreux événements spectaculaires et parfois meurtriers.

Les dégagements instantanés :

Les couches de charbon renferment en leur sein des quantités considérables de gaz (grisou et gaz carbonique principalement).
Ces gaz sont contenus dans les fissures de charbon et aux abords des failles ;
ils s’écoulent naturellement au fur et à mesure de l’abattage et ne présente aucun danger réel si les conditions d’aérage et de surveillance restent suffisantes.

Dans le cas de dégagements instantanés, les gaz sont maintenus sous pression dans les zones spécifiques.
En avançant au fur et à mesure de l’abattage, le mineur amincit progressivement le massif qui le sépare de ces zones critiques.
L’épaisseur de charbon devient alors insuffisante pour maintenir le gaz sous pression,
celui-ci se libère violemment, faisant voler en éclat le front de taille, projetant des tonnes de charbon dans les galeries,
ensevelissant les hommes du chantier et asphyxiant les autres dans le cas de dégagement de gaz carbonique.

Ces dégagements soudains, étaient, au début du siècle, très difficiles à prévoir.
Le manque de moyens techniques et l’absence d’études scientifiques sur ce phénomène expliquent en partie la fréquence de la gravité des accidents qui se produisirent à cette période.

Aujourd’hui, dans les mines sujettes aux dégagements instantanés, l’abattage est précédé de trous, de sonde ou de tirs d’ébranlement
qui fissurent la couche de charbon et permettent l’évacuation des gaz emprisonnés ou provoquent volontairement les dégagements.
Ces tirs sont exécutés après évacuation du personnel des chantiers.

Ces méthodes d’exploitation modernes, font que les dégagements instantanés, bien que toujours possibles,
sont beaucoup moins meurtriers autorisant ainsi l’exploitation de couches sujettes à ce phénomène dans des conditions de sécurité optimales.

D’ autres exploitations Cévenoles connurent des dégagements instantanés mais aucune ne put égaler les Houillères de ROCHEBELLE
et du nord d’ Alais, par leur nombre et leur ampleur.

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