Que fait le CNES ?

Le rôle de pionnier de l'agence française
L'EUROPE serait absente de nombreux domaines spatiaux ou totalement dépendante de la bonne volonté américaine pour d'autres si le CNES ne s'y était autant investi. Premier d'entre eux, celui, stratégique, des lanceurs qui a connu le succès que l'on sait avec la famille Ariane commercialisée par la société Arianespace, numéro un mondial des vols commerciaux. Mais ce succès ne pourra perdurer qu'à la condition que l'Europe reste soudée, ce qui a été le cas à la dernière conférence des ministres européens de l'espace qui s'est tenue à Edimbourg à la fin du mois de novembre. Autres secteurs où le CNES a joué les avant-gardistes : les satellites de télécommunications, de télévision directe et de météorologie. Avec les Britanniques pour les premiers. Avec les Allemands pour les seconds qui, avec le satellite Symph onie, commencèrent à résister aux pressions des Américains qui bénissaient une Europe des satellites prototype mais rerusaient une Europe des satellites commerciaux. Avec les Européens enfin pour les Meteosat popularisés par la fameuse « Image satellite » du bulletin météo des chaînes télévisées. Pionnier, le CNES le fût encore dans de nombreux secteurs déjà prospectés par les Russes et les Américains. Le premier, il a su, malgré les succès des Landsat mis en œuvre par la NASA, mettre en orbite une flotte de satellites civils d'observation de la Terre (programme Spot) et créer très vite une société (Spot Image) de diffusion commerciale des images ainsi prises. De même, avec quelques pays européens, l'agence spatiale française, en association avec les armées, a développé un système d'observation à vocation militaire (programme Helios).
COOPÉRATIONS BILATÉRALES

Pionnier, le CNES le fut encore, en engageant très tôt des coopérations bilatérales avec les Soviétiques pour des programmes scientifiques et des vols habités et en tissant d'autre part des liens avec les Américains pour envoyer des hommes dans l'espace, surveiller de façon magistrale les océans (Topex-Poséidon et Jason) et participer à l'exploration du système solaire. Deux programmes d'études de Mars, dont l'un avec retour d'échantillons de sol martien prévu - départ de la mission en 2011 -, ont d'ailleurs été lancés. Des programmes dans la lignée de ce que le CNES a fait dans le passé en tentant de se poser sur les satellites de la planète rouge, en allant à la rencontre de le comète de Halley (Giotto), en survolant demain Saturne (Cassini) et en se posant sur une de ses lunes, Titan (Huygens). Ce tableau ne serait pas complet sans les instruments que les ingénieurs et les chercheurs français ont pu construire avec le soutien du CNES dans des domaines aussi variés et compétitifs que l'astronomie infrarouge (ISO), l'observation spatiale (contribution aux instrument du télescope spatial Hubble), l'étude du Soleil et la magnétosphère (Soho et Cluster), le sau vetage des personnes en péril (Cospas-Sarsat et de la localisation (Doris et Argos).


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