Pour cette génération qui n'était pas née en 1969 lorsque le premier homme mit le pied sur le Lune, que représente la conquête spatiale ? Leurs centres d'intérêt se placent auprès de quels enjeux futurs ? Où, pour eux, se situe de rôle de la France et du CNES ? Réponses :

Le rôle de la France dans l'espace

«Dans l'espace, la France joue déjà son rôle avec le CNES et comme membre de l'ESA. Être dans l'espace est aujourd'hui la condition première de notre présence sur la scène internationale.» Laetitia M, 27 ans, École polytechnique, 2e année
«Toute puissance économique, politique et culturelle qui souhaite s'affirmer sur le plan international se doit d'avoir une politique spatiale. Par ailleurs, la France doit défendre sa conception du droit international afin d'éviter de banaliser l'espace.»
Emmanuel P. 21ans Ecole Polytechnique 2ème année
«La France a un rôle à jouer dans l'espace en tant que principal promoteur d'Ariane. A ce titre, elle doit maintenir son effort d'impulsion pour sensibiliser et mobiliser ses partenaires afin de favoriser la conquête spatiale.»
François S., 26 ans, Ena, 1ère année

À quoi doit servir l'espace?

«L'espace offre une multitude d'opportunités. Comment peut-on se servir de l'espace ? C'est à l'homme de décider pour en faire un endroit viable et en exploiter les ressources »
Martin D., 20 ans, Hec, 2e année «L'espace doit nous permettre de répondre à la question : sommes-nous seuls dans l'univers?»
Federico A., 22 ans, Ecole centrale de Paris, 2e année

«L'espace constitue un formidable champ d'activités, de recherches et d'études. Il apporte de nouveaux progrès à nos sociétés. Il suscite à la fois cette curiosité qui nous pousse à toujours élargir le champ de nos connaissances, et ce rêve de prouesses technologiques défiant l'imagination.»
Nicolas B., 22 ans, École de l'Air «L'espace devrait nous apprendre à mieux appréhender la Terre. Il montre la petitesse des hommes face à l'infini spatial. L'homme en reviendra plus humble.»
Hughes J., 24 ans, Institut d'études politiques de Paris

Pourquoi doit-on aller dans i'espace ?

«Cela relève du défi technologique comme du rêve étemel de l'homme d'aller vers les étoiles. Plus loin, cela nous permet de connaître les différents éléments chimiques, les différentes évolutions ayant lieu dans d'autres atmosphères. Notre connaissance de la physique ne s'en trouve que plus avancée. Sait-on ce que nous trouverons demain ?»
Loris N., 21 ans, École centrale de Paris «Le progrès n'est possible que lorsqu'on se confronte à de nouveaux horizons. Le besoin de vivre dans de nouveaux espaces, d'avoir de nouvelles zones de culture, pour une population sans doute plus nombreuse, nous poussera à aller dans l'espace.»< br/> Alexandre B., 27 ans, École centrale de Paris, 2e année «II faut aller dans l'espace pour voir plus loin. Les grands télescopes spatiaux ont permis des avancées scientifiques très importantes et les sondes envoyées dans l'espace sont des outils précieux. »
Adeline P., 23 ans, École de l'Air, 2e année

Dans quels domaines souhaitez-vous que s'oriente la recherche spatiale ?

«La recherche spatiale doit s'orienter vers l'environnement, la médecine en microgravité, et surtout l'occupation humaine permanente de l'espace. »
Pierre B., 20 ans. École centrale de Paris. «La recherche spatiale devrait être renforcée. C'est une manière très féconde d'approfondir nos connaissances et de donner des réponses applicables à la physique moderne.»
Emilie D., 21 ans, École de l'Air «La recherche spatiale doit privilégier la science et fournir des retombées tant pour le civil que pour le militaire.»
Aurélie C., 21 ans, Hec «La recherche spatiale doit s'orienter en priorité vers l'exploration spatiale et l'environnement. La maîtrise de ce domaine fera de l'espèce humaine la garante de l'équilbre écologique, et donc de la préservation de toutes les espèces terrestres»
Paul B. 22 ans, Ecole de l'Air

La France, leader de l'Europe spatiale

par Roger-Gérard SCHWARTZENBERG, ministre de la Recherche Naguère, la conquête spatiale était surtout un enjeu de suprématie pour les deux superpuissances. L'espace était alors le domaine de la projection verticale de leurs souverainetés.
Cette époque est révolue. D'abord, avec la station spatiale internationale, l'espace est devenu un lieu de coopération entre les grandes nations pour faire progresser ensemble les connaissances scientifiques.

Ensuite et surtout, les technologies spatiales sont mises désormais au service de tous et de la vie quotidienne, en rapprochant ciel et terre. Les satellites d'observation jouent un rôle décisif pour la météorologie et pour la protection de l'environnement : surveillance de l'effet de serre, prévention des catastrophes naturelles, gestion des ressources essentielles (eau, fôrets, etc.).

Les satellites de télécommunications et les systèmes de navigation, comme le Gps et demain Galileo, rendent des services très concrets. Enfin, en explorant le système solaire et les galaxies, les satellites scientifiques éclairent sur l'origine de l'univers et de la vie.

L'Europe a acquis une forte position scientifique et technologique, dont le lanceur Ariane est le meilleur exemple. La France est le moteur de cette Europe spatiale. Et elle l'est grâce au Cnes, qui uvre avec succês aux objectifs fixés par le gouvernement. Quarante ans, c'est le temps de la maturité et de l'accomplissement.

Au Cnes, qui est ainsi dans la force de l'âge, je souhaite de nouveaux succès.
Ce seront ceux de l'Europe et de la France.

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